GAMEIRO déja indispensable.

Auteur de trois buts en L1, Kevin Gameiro s'affirme comme un élément clé du PSG, qui reçoit Brest dimanche (21h00), en clôture de la 5e journée. Paris peut se réjouir d'avoir signé l'attaquant international au nez et à la barbe de Valence en attendant, peut-être, de le voir briller en sélection.
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Ce n'est pas forcément la recrue la plus médiatisée du PSG. Mais Kevin Gameiro est bien le tube de l'été parisien. Muet face à Lorient (0-1), son ancienne équipe en début de championnat, l'attaquant de 24 ans a été le grand artisan de retour de sa nouvelle équipe au premier plan. Un but à Rennes (1-1), puis un autre face à Valenciennes, pour lancer Paris vers sa première victoire de la saison (2-1), et un troisième, celui de l'égalisation, à Toulouse pour un premier succès à l'extérieur en L1 (1-3). Avec son nouveau buteur, le club de la capitale semble avoir trouvé le remède à son manque de réalisme de l'an passé.

Réaliser un tel début de saison dans le contexte si particulier du PSG est déjà un tour de force. "C’est vrai qu’au PSG, tout sort. Même ce qu’on n’entend pas dans le vestiaire, on l’apprend dans les journaux !", reconnaissait-il dans le JDD. Gameiro s'est adapté en un temps record. L'attaquant international (6 sélections, 1 but) s'est surpris lui-même. A Strasbourg puis à Lorient, le natif de Senlis n'était pas aussi exposé. En signant à Paris mi-juin contre 12 millions d'euros, il est quasiment passé d'un extrême à l'autre. Sans que cela ne nuise à son efficacité sur le terrain. "Je n’imaginais pas m’intégrer aussi facilement au PSG, avoue le buteur parisien. En une semaine, c’était fait. Et puis j’arrive aussi à couper facilement. Surtout qu’entre ma femme et le foot, ce n’est pas le grand amour!"

"Je ne devais pas venir ici"

Gameiro respire la simplicité. Mais cet été, il a dû faire face à un choix loin d'être simple. Alors que Valence faisait des pieds et des mains pour obtenir sa signature, l'ancien Lorientais a snobé le club espagnol et la Ligue des Champions pour rejoindre Paris. "Au départ, c’est vrai que je ne devais pas venir ici. J’avais l’idée de signer à Valence", raconte-t-il. Robin Leproux, alors président du PSG, et surtout l'entraîneur Antoine Kombouaré ont su le convaincre de changer d'avais. "Paris a passé le coup de fil que j’attendais. C’est le club de mon enfance. Peut-être aussi que c’était moins risqué que l’étranger", explique le meilleur buteur parisien.

C'est un argument à ne pas négliger. Si le PSG peut se réjouir de compter Gameiro dans ses rangs aujourd'hui, il le doit aussi à Laurent Blanc. "Partir à l'étranger, ce n'est pas si facile que ça. Tu arrives avec une grosse réputation, celle d'un buteur. Si au bout de trois mois tu ne marques pas un but, il n'y a pas de cadeau. C'est un risque", avait déclaré le sélectionneur français quelques jours avant que le joueur dise non à Valence. Paradoxalement, l'ex-Merlu n'a pas récolté les fruits de son bon début de saison parisien en sélection. Entré en cours de jeu face au Chili en amical, au mois d'août (1-1), il a suivi du banc la victoire en Albanie (1-2) et des tribunes le nul en Roumanie (0-0). Mais si Gameiro continue d'empiler les buts avec Paris, Blanc pensera peut-être qu'il peut aussi être un remède efficace aux maux des Bleus.