Lyon enfonce Marseille
Vainqueur de l'OM (2-0), dimanche soir, l'Olympique lyonnais s'est emparé de la tête du Championnat. Marseille est lanterne rouge.
Lyon seul leader au terme d'une journée complète. C'est une image que l'on n'avait plus vue depuis le 18 octobre 2009. Une image d'autant plus forte qu'à l'autre extrémité, Marseille occupe la place peu enviée de lanterne rouge. Bien sûr, après six journées, les positions sont encore loin d'être figées, mais ce classement reflète plutôt bien la capacité -ou l'incapacité dans le cas des Marseillais- des deux équipes à assumer leur statut. Alors que l'OL est toujours porté par une efficacité redoutable, l'OM, lui, reste embourbé dans ses soucis défensifs. En décidant de reconduire la doublette Traoré-Morel dans le couloir gauche, Didier Deschamps pensait pourtant avoir trouvé la bonne formule pour y remédier. Deux accélérations de Bastos qui ont mis Azpilicueta dans le vent lui ont prouvé que son flanc droit ne lui offrait pas davantage de garanties.
Gomis était hors-jeu
Contre Saint-Etienne (0-0, 3e journée), Rémy avait touché le poteau. Face à Rennes (0-1, 5e journée), Azpilicueta avait été privé d'un penalty. Comme un symbole de cette réussite qui semble fuir les Marseillais, Gomis se trouvait en position de hors jeu lorsqu'il a ouvert le score (17e). Sur le coup, Diawara et ses équipiers n'ont pas bronché, mais on parie d'avance qu'ils évoqueront ce nouveau coup du sort après avoir visionné les ralentis. Alors Marseille pas verni ? Le raccourci est trop facile, et peu représentatif des difficultés de nouveau rencontrées en défense, mais aussi dans l'animation offensive et la maîtrise technique. Après une perte de balle, Gonalons n'a eu besoin que d'une passe pour éliminer tout le bloc marseillais pour le 2-0 signé Bastos (29e). Un énième raid du Brésilien avant la pause (41e) et une action de Gomis (67e) qui s'est finalement emmêlé les pinceaux auraient pu sanctionner encore davantage ces errances.
Même s'ils sont revenus avec de meilleures intentions après la pause, les joueurs de Didier Deschamps n'ont eu que deux vraies occasions à se mettre sous la dent : un cafouillage tout près de la ligne de but de Lloris dont n'est pas parvenu à profiter Rémy (52e) et une tête de Diawara sauvée sur sa ligne par Gonalons (76e). Cela valait bien les quelques «Mais ils sont où les Marseillais ?» et «Marseille lanterne rouge», entonnés par le public chambreur de Gerland dès l'heure de jeu. A défaut de se montrer flamboyante, son équipe a agrémenté sa série d'invincibilité d'une troisième victoire en Championnat. Et enfoncé encore plus l'OM dans une crise dont il continue de réfuter le nom. Onze longueurs de retard sur le nouveau leader de la L1, appelez cela comme vous voulez...