Marseille aborde une série de sept matches en vingt et un jours. Un vrai marathon pour l’OM qui débute par la réception de Rennes, samedi (21h00) lors de la 5e journée de L1. Pour faire face à cette cadence infernale, Didier Deschamps va devoir remobiliser ses troupes et faire tourner son effectif…
GAGNER, ENFIN
Quatre journées et toujours pas de victoire pour l’OM. Le bilan est faible. Et commence à inquiéter les dirigeants. "C’est une période difficile, avoue ainsi Didier Deschamps. Il faut faire le dos rond. On va essayer d’inverser la tendance. Mais je ne suis pas désabusé par ces résultats (trois nuls et une défaite, ndlr)." Guy Stephan confirme que Deschamps garde encore la foi. "Il n’est pas abattu, explique l’adjoint de DD. Il encaisse car il a une armure. Il faut dire que son C.V. de joueur et d’entraîneur lui offre une carapace. En deux ans, on a gagné cinq titres. Il sait que depuis le début de saison, c’est insuffisant. Mais il est en pleine forme. Il sait comment ça se passe dans le milieu du football…" Ses expériences à Monaco et à la Juve lui ont permis de relativiser le mauvais départ de l’OM. "J’en ai connu d’autres des moments pénibles, explique ainsi Deschamps. Il faut faire en sorte de trouver des solutions. Je dois arriver à garder le groupe mobilisé. On doit aussi toujours garder cette envie d’aller de l’avant." Tout autre résultat qu’une victoire samedi face à Rennes fragiliserait l’entraîneur marseillais. Jérémy Morel a bien compris l’urgence de la situation. "On n’a pas le choix : il faut que ça aille ! Et peu importe la manière. Il faut gagner !"
GARDER CONFIANCE
Après ce départ raté, la trêve internationale n’était pas la bienvenue. "Couper quinze jours, c’est bien quand tu as gagné le dernier match, analyse Deschamps. Mais on a perdu contre Lille…" Privé de ses internationaux, le coach olympien a travaillé avec un effectif très réduit. Pas facile pour tenter de créer une nouvelle dynamique. "Avec le match de Rennes, on entre dans une phase de sept matches en vingt et un jours, fait remarquer Deschamps. Je préférerais éviter d’avoir des pépins dans mon groupe. Car je n’ai pas un effectif à rallonge." Samedi, il devra à nouveau se passer de Mbia (blessé) et Nkoulou (suspendu) en défense. Au milieu, André Ayew (adducteurs) a déjà annoncé son forfait. Fatigué de son voyage en Inde et au Bangladesh avec la sélection argentine, Lucho est incertain. Toutes ces absences pourraient pousser Deschamps à redonner sa chance à André-Pierre Gignac. "Il manque de temps de jeu, avance DD. Si on veut qu’il retrouve du rythme, il doit jouer davantage. Il va débuter certains matches."
FAIRE TOURNER
La réception de Rennes sera suivie du déplacement en Grèce sur les terres de l’Olympiakos. Pour finir la semaine, l’OM ira défier l’OL dans un Olympico qui fait déjà figure de tournant de la saison. "Tous les matches sont décisifs, avance Morel. On va avoir un mois de septembre hyper chargé. On est attendu au tournant. Et on sait que l’on ne doit pas se louper." Deschamps aborde cette série sur la pointe des pieds. Mais il veut continuer à mettre le jeu au centre de son projet. Il sait également qu’il ne pourra pas tenir sans des résultats rapides. Aussi, l’entraîneur marseillais compte faire tourner son effectif pour garder sous pression tout son effectif. "Je dois trouver des solutions aux problèmes actuels, répond DD. Il faut garder le groupe mobilisé. Il y aura donc une rotation des joueurs." Jouer tous les trois jours n’effraie pas Morel. "Je n’ai pas l’habitude de disputer autant de rencontres en aussi peu de temps, avoue l’ancien Lorientais. Mais pas mal de clubs en Europe arrivent à le faire. Et les joueurs gèrent ça plutôt bien. C’est une forme de gestion à acquérir."
GOMMER LES ERREURS INDIVIDUELLES
Depuis le début de la saison, Deschamps peste contre les ratés de ses joueurs. "Il faut absolument gommer les fautes individuelles, insiste-t-il. On doit laisser moins d’opportunités à l’adversaire. Car ces erreurs nous coûtent très cher depuis le début de saison." Impliqué sur plusieurs buts encaissés par l’OM, Morel ne fuit pas ses responsabilités. "On sait qu’il existe un problème quand on prend quasiment au moins un but à chaque match, explique le défenseur olympien. On commet de petites erreurs mais elles ont de grosses conséquences. Parce qu’à chaque fois, il y a but." Même analyse pour Guy Stephan. "Au niveau arithmétique, c’est insuffisant, estime-t-il. Mais au niveau du jeu, la qualité est supérieure à celle de l’an dernier. Et on va encore s’améliorer. Cela doit maintenant se concrétiser au tableau d’affichage. Mais il ne faut pas noircir le tableau non plus. On n’a que trois points en quatre matches. Rennes sera important et les matches d’après aussi. On n’a fait que 10% des matches. Il en reste donc 90% !"