Blanc : «On a bien gagné ?»

Blanc : «On a bien gagné ?»
S'il reconnaît que tout n'a pas été parfait contre l'Albanie (2-1), Laurent Blanc aimerait que les médias ne noircissent pas le tableau.

Oui, l'équipe de France a connu une deuxième période «très très compliquée». Oui, elle continue de tâtonner d'un point de vue du jeu. Oui, Hugo Lloris a livré une grande prestation ce qui signifie qu'il a été très sollicité... Laurent Blanc veut bien reconnaître beaucoup de choses, mais il ne veut pas que l'on n'en oublie pas le principal : ses Bleus ont fait un pas de plus vers l'Euro 2012. Devant le scepticisme ambiant qui a accompagné le succès en Albanie, le sélectionneur est même allé jusqu'à demander si son équipe avait «bien gagné». La réponse est évidemment oui, mais le chantier, lui, n'a pas avancé.

«Ok, on peut mieux faire, mais de là à être d'un pessimisme sans nom...»

Puisqu'il a déjà beaucoup été question de Nasri, attardons nous sur les trois autres joueurs à vocation offensive. A l'exception de l'incontournable Benzema, ni Ribéry, ni Malouda n'ont apporté ce que l'on était en droit d'attendre d'eux. «Il y a peut-être des choses qui ne tournent pas rond dans l'animation, mais il ne faudrait pas que l'analyse soit toujours dans le domaine négatif, regrette le sélectionneur. Moi, je vois du progrès. Au bout de vingt minutes, on a mené 2-0, on a touché trois fois les montants... S'il n'y a pas du mieux alors contre la Biélorussie, on a été quoi ? Ce soir-là, il n'y avait rien, peu de mouvement, peu de débordement. C'est aussi pour ça que je dis qu'on avance».

Sur la défensive, agacé, Laurent Blanc s'est raidi d'un coup lorsqu'on lui a indiqué que cette équipe de France rappelait sur certains points celle de l'avant 2010 : des joueurs qui peinent à jouer ensemble, qui revendiquent de jouer à telle position... «Vous avez le droit de le penser, mais ce n'est pas la vérité, s'est-il offusqué. Ok, on peut mieux faire, mais de là à être d'un pessimisme sans nom... Permettez-moi de ne pas être d'accord avec vous». «Conscient» des progrès à accomplir, Blanc aurait aimé que l'on s'attache davantage aux satisfactions de la soirée : Karim Benzema, Hugo Lloris et Yann M'Vila. Cela a également été fait. - E. T., à Tirana (Albanie)